Un jambon calibre 45 de Carlos SALEM
Quatrième de couverture :
Une semaine. C'est le temps dont dispose Nicolas Sotanovsky, un Argentin qui erre dans Madrid de bar en bar et d'amour en amour, pour mettre la main sur Noelia, une rousse qu'il n'a jamais vue. Et s'il ne la trouve pas : POUM ! Serrano, le pittoresque malabar chargé d'éxécuter la sentence, a des doigts gros comme des jambons mais un coeur tendre. Pas comme son patron la Momie.
Pour trouver Noelia, Nicolas s'enfonce dans les profondeurs de Madrid, calciné par le soleil d'août, et celles du corps de Nina, douteuse ex-amie de la rousse. A ses basques, un détective raté mais amoureux de son chat de gouttière qui lui triture la conscience.
Sotanovsky n'a aucune envie de rentrer à Buenos Aires, mais il n'a aucune raison de rester en Espagne. Il décide alors de chercher la vérité, même si, comme dit Nina, "La vérité passe par le con. Il n'y en a pas deux pareils et on rêve toujours de celui qu'on ne connaît pas. On le crédite de plus de secrets qu'il n'en a et tu sais quoi ? Il n'a pas de mémoire, on le lave et tout est oublié. " Au lieu de fuir, il reste, à cause d'une bouche, une bouche qui est aussi la vérité, même si elle ment tout le temps.
A mille lieues des thrillers à rebondissements et des intrigues millimitrées, Carlos Salem écrit des romans noirs charnels et sinueux comme le corps d'une femme.
Mon ressenti :
Pourquoi certaines personnes vous paraissent sympathiques en un seul coup d'oeil ? Rencontré lors de Toulouse Polars du Sud en 2013, je me suis aperçue en le revoyant au même salon une année plus tard que je n'avais toujours pas lu son livre, je ne savais donc pas si j'aimais ce qu'il écrivait.
Toujours un foulard noué derrière la tête, il apparaît comme étant quelqu'un d'assez fun, sympathique, souriant etc... Restait à savoir ce qu'il allait en être à le lire...
Je me suis donc lancée dans les aventures de Nicolas, argentin venant d'arriver à Madrid, et qui très vite alors qu'il loge chez une rousse qu'il ne connaît pas va devoir la retrouver elle et l'argent....
Il va alors avoir deux solutions : rentrer en Argentine ou chercher et trouver cette femme sous peine d'être tué le vendredi suivant.
Evidemment, l'homme n'est pas du genre à fuir, il va donc rester dans la capitale.
Personnage haut en couleurs que ce Nicolas, il est truculent, malicieux, fantasque, complètement à l'image que je me fais de l'écrivain. Un homme qui aime les femmes, voire même qui peut être très faible face à elles. Plusieurs scènes d'amour dans ce livre, mais le tout est de savoir si il y a vraiment une intrigue parce qu'il pourrait en quelque sorte "noyer le poisson" ....et bien pas du tout !
Plusieurs personnages haut en couleurs vont croiser sa route, ça paraît quelquefois complètement déjanté, il est capable d'utiliser du langage parlé mais pas que ça . En effet, il a aussi un côté poète, sensible.Et le plus fort : il ne perds jamais le fil.
Première découverte pour moi de cet auteur, c'est différent, je n'ai jamais rien lu de tel, un côté un peu fantasque par moment, de drôles de personnages, des scènes d'amour, des anecdotes qui ressurgissent tel un fil conducteur.
Au final, j'ai passé un excellent moment tout à la fois du côté polar que du côté distrayant.
Je pense que je relirai cet auteur absolument inclassable.
Un jambon calibre 45 de Carlos SALEM - Actes noirs - 341 pages.