En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard LOUIS
Quatrième de couverture :
" Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère me dire Qu'est-ce qu'il fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraicheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur du colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici."
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car, avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
Mon ressenti :
Voilà un livre rencontré souvent sur les blogs, l'année dernière, je n'ai fait que le voir, le voir et encore le voir. J'ai lu des avis pas terribles mais d'autres beaucoup moins durs, des gens qui ont aimé, d'autres pas du tout, des personnes qui ont ressenti la douleur de l'auteur. Après avoir lu ces nombreux avis, je ne m'étais dit que je ne lirai pas.... Oui mais voilà, il y a quelque semaines, j'étais à une foire aux livres d'occasion, elle était très petite mais j'y trouve tout de même deux livres grand format, le livre est à deux euros pièce, cinq euros pour trois. Le livre d'Edouard Louis figure dans les cartons, il semble tout neuf, il m'a donc servi de troisième livre.... Oui, je sais, ça tient vraiment à peu de choses.
Bref, pour en revenir au livre, je ne fais pas de résumé car tout le monde l'a lu ou presque.
Il n'est pas très long et se lit assez vite, d'autant plus vite que j'attendais qu'il s'y passe quelque chose. Lorsque je lis ce genre d'histoires (je pense à Lionel Duroy ou Delphine de Vigan), j'ai tendance à m'éloigner de la réalité et à lire en tant que roman, je me débarasse du côté qui m'apparait comme "gênant" : "comment peut-il (elle) écrire sur sa famille de telles choses ?" On peut faire beaucoup de reproches aux deux auteurs ci-dessus mais leurs livres se lisent comme des romans...
Celui-ci est rempli de vide, le néant complet tant au niveau de l'histoire que du vocabulaire. Je me suis clairement ennuyée lors de ma lecture, je l'ai trouvé vulgaire, plat, sans intérêt, insipide... et je pourrais encore en rajouter. Je n'ai pas compris l'intérêt d'un tel livre, et encore moins de l'avoir tant lu sur les blogs... Je n'ai rien ressenti pendant cette lecture au sujet de ce jeune garçon, j'ai lu une accumulation de situations sans intérêt, j'ai eu quelquefois l'impression qu'il fallait pousser à l'extrême la description dans le glauque, le malsain, une surenchère permanente, à croire qu'il fallait en rajouter encore plus au cas où on aurait pas compris.
Bref, je pourrais en rajouter, faire de la surenchère d'exemples :-) mais je vais m'arrêter là.
En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis- Le Seuil 2014 - 220 pages.