Noire porcelaine de Franck BOUYSSE
Quatrième de couverture :
" Dalençon s'approcha alors du corps. C'était probablement pas une bonne idée, mais elle le fit quand même. Fixer cette vision. Une de plus. Six pas mal ajustés. Six pas vers l'horreur. Six pas vers la chair violée. Ce que seul un démon pouvait faire. Accepter que ce ne soit pas une démon. Quelqu'un que l'on croisait. Quelqu'un avec un appartement, ou une maison, un métier. Quelqu'un qui se montrait. Quelqu'un qui se cachait. Comme tout le monde. Quelqu'un. "
Un corps massacré à deux pas du cœur de Limoges. Bélony et Dalençon, deux flics dans la tourmente, un homme et une femme, deux histoires, une complicité qui s'écrit. Et le tueur, qui observe dans l'ombre, en égrenant sa folie en une suite de graffitis mentaux. Dans ce récit, le noir n'est pas une couleur, il est la mort et le désespoir versés au cœur des ténèbres.
Mon ressenti :
Après le coup de coeur de Grossir le ciel, il me fallait lire autre chose de l'auteur, l'ayant rencontrer en septembre dernier, j'avais jeté mon sort sur Noire porcelaine. J'ai mis un peu de temps à l'en sortir de ma bibliothèque, pas le même genre que Grossir le ciel, un peu peur d'être déçue.
Une femme est retrouvée morte, ce sont Belony et Dalançon qui vont s'occuper de l'enquête. Dalençon est jeune, célibataire, elle fait équipe avec Belony qui a perdu sa femme et sa fille, sa femme vient de mourir après des années de coma, il est plutôt du genre bourru.
Mais cela ne s'arrête pas là, un autre meurtre va avoir lieu, le meurtrier leur laisse toujours des éléments comme une partition de musique, des couplets de chanson...
Quels sont les liens entre les différents meurtres ? Quelles sont les significations des éléments qu'ils trouvent ?
Un polar plutôt efficace, bien ficelé et complètement addictif. Je l'ai lu en 24 heures, je n'arrivais pas à le lâcher. Des chapitres courts, assez peu de fioriture,une écriture maîtrisée, on a toujours envie de continuer.
Pour moi, c'est une excellente surprise, car même si le genre est plutôt classique, l'histoire tient debout, et le fait ne pas avoir envie de le lâcher constitue un des signes d'une histoire très réussie.
Noire porcelaine - Franck BOUYSSE - Geste Editions 2013 - 329 pages.