La maison atlantique de Philippe BESSON
Quatrième de couverture :
"J'ai souvent repensé à la mise en place du piège qui allait se refermer sur nous. A cet étrange ballet à quatre, dans lequel parfois s'immisçait un étranger. A ces va-et-vient d'une maison à l'autre, du jardin à la chambre, de la fraîcheur de la véranda à la chaleur de la plage ; ces déplacements infimes que nous accomplissions et qui tissaient à leur manière une toile où nous allions nous empêtrer. A cette langueur de juillet, lorsqu'on succombe à la paresse et que le désir s'insinue. A ces abandons progressifs : de la morale, du discernement, du sens commun.
Nous aurions pu facilement tout empêcher mais aucun d'entre nous n'a pris la décision d'arrêter la machine folle. Aucun d'entre nous n'y a songé. "
Mon ressenti :
Dès le début du livre nous apprenons que le narrateur est orphelin, il l'a été jeune, 16 ans quand il a perdu sa mère et 18 ans son père. L'histoire se déroule l'année de ses 18 ans lorsque son père lui demande de venir passer des vacances dans la maison atlantique. Une maison de vacances qu'ils ont depuis de nombreuses années. Son père espère qu'ils vont se réconcilier durant ses vacances.
J'ai découvert l'écriture de Philippe Besson il y environ une dizaine d'années, à cette période j'en ai lu plusieurs, puis je suis passée à autre chose. Depuis quelques temps, je me disais que ça faisait bien longtemps que je ne l'avais pas lu. Autant vous écrire tout de suite que j'ai été déçue par cette histoire.
J'ai évidemment retrouvé l'écriture simple, fluide et efficace de l'auteur. Les chapitres courts, qui donnent envie de continuer. Nous sommes dans cette maison de vacances, au bord de mer, le narrateur nous raconte ce qu'ils font, comment ils passent leur temps, c'est simple mais prenant. J'ai aussi retrouvé la sensibilité dans l'écriture, la justesse et précision dans les sentiments évoqués.
Mais, puisqu'il y en a un, je n'ai pas été complètement convaincue par l'histoire, en le refermant j'ai été déçue. Bon on est d'accord que ce n'est pas un policier, il ne va donc pas y avoir de rebondissement mais je suis tout de même restée à côté.
Un livre, au final, agréable mais qui ne me restera pas en tête longtemps.
La maison atlantique - Philippe BESSON - Editions Julliard 2014 - 217 pages.