Une mort qui en vaut la peine de Donald RAY POLLOCK
Quatrième de couverture :
1917. Quelque part entre la Géorgie et l'Alabama. Le vieux Jewett, veuf et récemment exproprié de sa ferme, mène une existence de misère avec ses fils Cane, Cob et Chimney, à qui il promet le paradis en échange de leur labeur. A sa mort, inspiré par le héros d'un roman à quatre sous, les trois frères enfourchent leurs chevaux, décidés à troquer leur condition d'ouvriers agricoles contre celle de braqueurs de banque. Mais rien ne se passe comme prévu et ils se retrouvent avec toute la région lancée à leurs trousses. Et si la belle vie à laquelle ils aspiraient tant se révélait pire que l'enfer auquel ils viennent d'échapper ?
Mon ressenti :
Une famille d'agriculteurs en 1917 aux Etats-Unis, alors que leur mère est décédée, le père et ses trois fils vont devoir faire de nombreux petits boulots pour survivre. Les trois garçons rêvent d'autre chose, d'une vie meilleure. Ils vont se lancer lorsque le père ne sera plus là, à eux l'argent facile, les femmes, ils deviennent braqueurs de banque et veulent atteindre le Canada.
Ils vont croiser le long de leur chemin une quantité de personnages, la galerie est impressionnante, il y a de tout et les descriptions de ces derniers est réjouissante, de tous les styles, très imagées, on s'y croirait.
Une première lecture de l'auteur, une image de l' Amérique des années 20, on se croirait dans un western déjanté, un peu loufoque. C'est tour à tour glauque, ça pue, ça baise, les personnages ne sont pas toujours présentés sous leur meilleur jour, il a les ploucs, les illuminés, les méchants, les voleurs etc...
Et pourtant, dès le début, on est pris dans cette histoire, il a vraiment l'art de raconter, les personnages sont quelquefois répugnants mais certains sont attachants, ils ne veulent qu'avoir une vie meilleure dans cette Amérique qui se modernise. Avis aux amateurs de poésie ou de conte, on en est bien loin niveau style, les descriptions sont sans concession, très imagées, il ne fait pas dans la dentelle mais qu'est-ce que c'est bon ! Il ne reste plus qu'à lire le premier qui m'attend sur mes étagères :)
Une mort qui en vaut la peine - Donald Ray Pollock - Albin Michel 2016 - 563 pages.