Les singuliers d'Anne PERCIN

Publié le par Emma

Les singuliers d'Anne PERCIN

Quatrième de couverture :

Durant l'été chaud de 1888, une communauté de peintres prend pension à Pont-Aven, un village pittoresque du Finsitère? Parmi eux se trouvent un jeune belge, Hugo Boch, issu d'une riche famille d'industriels, et un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule, qui croit en son génie. Ils sont de cette avant-garde qui veut peindre autrement, voir autrement, vivre autrement.
Hugo Boch n'est plus très sûr, lui, de vouloir poursuivre dans la peinture : il expérimente du côté de la photographie, cet art naissant. Surtout, il mène une correspondance assidue et les lettres qui s'échangent, entre la Bretagne, Paris et Bruxelles, sont foisonnantes d'anecdotes. Un vent nouveau se lève, en cette fin de siècle, dans les arts mais aussi dans les mœurs et les techniques. Tous ces explorateurs sont des jeunes gens audacieux, émouvants et parfois drôles, sauvages aussi, qui se battraient en duel pour défendre des tournesols peints par un Hollandais, réfugiés dans le Midi, que beaucoup considèrent comme un fou et un barbouilleur....

 

Mon ressenti :

Nous voilà dans un roman épistolaire, un genre que j'aime lire occasionnellement.
En 1888, et pendant deux ans nous suivons les correspondances d'un jeune belge, Hugo Boch, qui décide de s'installer sur la commune de Pont-Aven, le haut lieu de création des peintres à cette époque. Hugo Boch, sa cousine Hazel et Tobias sont des personnages fictifs, mais nous allons croiser à la lecture de ces lettres de grands noms de la peinture, évidemment en commençant par Gauguin. Ce n'est pas le seul, nous allons croiser des noms mondialement connus ou qui vont le devenir, nous avons à la lecture des lettres qu'il reçoit une belle carte postale du Paris de l'époque, c'est l'époque de la construction de la tour Eiffel. Nous naviguons entre Pont-Aven, les bords de la Laïta, le Pouldu qui sont des endroits que je connais très bien et que j'aime particulièrement, ça a donc rajouté à ma lecture mais nous allons ailleurs aussi car ils n'y passent que l'été.
J'ai tout aimé dans ce livre, déjà j'aime toujours beaucoup lire des lettres, j'ai passé un très bon moment, je les ai quittés à regret.

 

Page 81 :
" Ma mère aussi m'a écrit, me reprochant de ne pas donner de nouvelles, de faire le mystérieux, de ne pas rentrer, bref : de n'être pas, en un mot, le fils que je devrais être. Il lui en reste pourtant un qui est, lui, conforme au modèle attendu. Est-ce que cela ne suffit pas ? Dans ce cas, c'est bien malheureux pour nous deux, mais je n'y peux rien. Comme d'habitude, elle s'emploie à dénigrer avec une touchante obstination mon amitié avec Tobias, allant jusqu'à lui reprocher d'avoir un père qui s'est donné la mort ! Comme s'il y pouvait quelque chose, lui aussi ! Enfin tu connais son style de boutiquière, c'est affligeant de mesquinerie, c'est tout petit. J'ai décidé de ne plus leur écrire. Si malheureusement cela devait retomber sur toi, petite secrétaire de la diaspora Boch en France, hâte-toi de dire que tu ne sais rien de mes intentions. Ou bien si ça t'amuse, invente-moi des projets extravagants : marie-moi à une Bretonne, fais-moi pêcheurs de phoques, je n'y vois pas d'inconvénient. Sers-toi de tes lectures pour nourrir tes mensonges. "


Les singuliers - Anne PERCIN - Editions du Rouergue  - 386 pages.

Publié dans Que je n'oublierai pas

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P
Merci de cette découverte ! J’aime aussi de temps en temps un roman épistolaire et le sujet m’intéresse. Le titre est également très intéressant !<br /> Bonne journée <br /> Anne
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E
Avec plaisir, au plaisir de lire un jour ton avis sur ce livre. <br /> Bonne journée.
L
J’avais bien aimé ce roman mais j’avais trouvé que le procédé rendait la lecture un peu laborieuse
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E
C'est vrai que pour ma part j'aime vraiment bien le roman épistolaire mais si on n'aime pas trop le genre, et moi qui aime cela je me suis dis que c'était bien qu'il ne soit pas plus long car ça serait devenu lassant... On se rejoint donc un peu au final.
P
Un roman épistolaire, de temps en temps, pourquoi pas? Je ne connais ni le titre ni l'auteure ! Encore une découverte !
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E
Un roman à découvrir si tu aimes le genre, j'ai tout aimé. Bon week-end.
B
Un roman dont je garde un excellent souvenir (ravie que tu l’aies aimé aussi) !
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E
Ah, enfin, je me disais bien que quelqu'un avait du lire cet excellent livre lors de sa sortie, j'ai tout aimé, le thème, la forme etc...
K
un roman épistolaire , pourquoi pas si on a encore ce rendez vous
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E
Ah je ne savais pas qu'il y avait un challenge sur ce thème, en même temps pas trop étonnée je n'en fais aucun, j'ai même arrêté le pavé de l'été il y a quelques années.
M
C'est un mouvement artistique que j'aime beaucoup même si je ne pense pas me lancer dans la lecture...
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E
J'aime bien cette période aussi, je comprends aussi ceux qui n'ont pas du tout envie de se lancer dans cette lecture.
A
J'aime lire sur les peintres et j'avais aimé aussi ma journée à Pont-Aven, il y a quelques années. Je note.
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E
Un vrai bonheur cette lecture, je serai curieuse de connaître ton avis si tu le lis, en plus tu visualises l'endroit :)