La porte des Enfers de Laurent GAUDE
Quatrième de couverture :
Au lendemain d'une fusillade à Naples, Matteo voit s'effondrer toute raison d'être. Son petit garçon est mort. Sa femme, Giuliana, disparaît. Lui-même s'enfonce dans la solitude et, nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raison les rues de la ville.
Mais, un soir, il laisse monter en voiture une cliente étrange qui, pour paiement de sa course, lui offre à boire dans un minuscule café. Matteo y fera la connaissance du patron, Garibaldo, de l'impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d'étranges discours sur le réalité des Enfers. Et qui prétend qu'on peut y descendre...
Mon ressenti :
Nous sommes à Naples en 1980. Matteo doit emmener son fils Pippo à l'école ce matin là. Ils sont dans les rues, ils se pressent, ils vont être en retard. Puis survient le drame, une balle perdue, Pippo n'ira pas à l'école aujourd'hui.
Le couple Matteo et Giuliana ont perdu leur fils, comment survivre à cela ? Comment continuer ? Deux êtres et deux manières de réagir face à cette épreuve.
Matteo apprend avec ses nouveaux amis l'existence de La Porte des Enfers...Va t-il s'y rendre ?
Laurent Gaudé a vraiment le don de nous embarquer dans cette ville de Naples, nous le suivons à demi-souffle. Cette histoire alterne entre l'année 80 et 2002.
Evidemment nous sommes dans le fantastique, un genre dont je ne suis pas fan, on le lit aussi comme un bon suspense, mais surtout et avant tout c'est l'histoire de la perte des êtres chers.
J'ai véritablement été happée par cette histoire,un véritable coup de coeur, c'est beau, c'est triste, il nous amène à penser nous aussi à nos êtres chers disparus. J'avais déjà eu un réel coup de coeur pour Le soleil des Scorta, et en voici un autre, cet auteur a vraiment le don, pour moi, de raconter des histoires, et de belles histoires sans rien négliger. Je suis persuadée que ce roman là va me rester longtemps en tête.
La porte des Enfers de Laurent GAUDE - Actes Sud 2008 - 267 pages.