Quatrième de couverture :
Paris, mi-août. Ce jour aurait dû être un dimanche ordinaire pour Geoffrey Hamelin. Et puis, il y a eu cet appel téléphonique de son frère, ce rendez-vous étrange et maintenant... maintenant le voilà sur un atoll perdu au milieu du Pacifique avec sept autres individus qu'il ne connaît pas. C'est un voyage sous le soleil qui commence, un voyage au bout du jour...
Mon ressenti :
Geoffrey Hamelin se rend à la place de son frère à un rendez-vous, il récupère une valise et doit rencontrer un contact à l'Auberge Inn. Le contact arrive, puis trou noir, il se réveille sur un radeau accompagné de six autres hommes.
Ce roman commence comme un suspense, que s'est-il passé ? Pourquoi est-il accompagné de ces personnes qu'il ne connaît pas ? Que font-ils ici, perdus sur un atoll ?
Puis nous basculons dans l'aventure, car il va falloir survivre, explorer cet atoll, se nourrir. Petit à petit, ces sept hommes vont explorer, découvrir, se parler, essayer de savoir pourquoi ils sont là. Ils vont devoir se supporter avec leurs différences, leurs cultures. Petit à petit, les caractères s'affirment, la galerie de personnages est variée. Nous apprenons à les connaître, leurs vies, leurs doutes, leurs suppositions sur leur arrivée dans cet endroit, ce qu'ils vont devenir...
Bref, un très bon roman entre suspense et aventure. Une écriture très agréable, des expressions bien trouvées, des phrases qui m'ont beaucoup plu.
Je n'ai d'ailleurs pas l'habitude de retranscrire des phrases mais j'en ai notées quelques-unes :
page 22 : " Tel Christophe Colomb prenant possession du Nouveau Monde, j'avais débarqué du canot pour me retrouver dans une eau tiède qui m'arrivait à hauteur de chevilles et circulait entre mes jambes, comme entre celles de mes camarades. Poussé par le flux de l'océan, elle semblait me dire "ça y est ! Tu es à l'abri, tu es sur la terre ferme, sain et sauf." "
page 59 : " Scrutant de nouveau dans la même direction je vis, beaucoup plus près, nettement, un aileron gris et blanc se rapprocher rapidement de moi. (...) Je pris mes jambes à mon cou. L'expression était malheureuse car mes jambes, alourdies par le poids du fluide marin, ne se mouvaient qu'à un rythme ralenti."
page 102 : " Désirer, acheter, consommer, c'était ça le moteur de notre société ! (...) Comme il m'était agréable de faire partie de cette masse moutonnière qui courrait de réveillon en soldes, de faire sentir que l'on me voulait du bien et que telle babiole allait bientôt faire mon bonheur."
Je suis ravie d'avoir découvert ce livre pour plusieurs raisons :
- L'histoire : des espèces de Robinson Crusoe pas préparés à cela, suspense, aventure, rebondissements, le tout dans un lieu de rêve.
- L'écriture : très agréable, fluide, travaillée, imagée.
- C'est le premier roman de l'auteur.
- Je suis la première bloggueuse à le découvrir et à donner mon avis. D'ailleurs, j'ai d'abord lu le début sur mon bestseller.com avant de l'avoir en entier. Au bout des trois premiers chapitres (soit 30 pages) je savais que je voulais lire la suite. (des extraits sont aussi disponibles sur le site Amazon.)
- Ensuite, et pour finir, je suis ravie et je remercie Matthieu Gloiret de m'avoir contactée et de me l'avoir procuré, pour un premier livre, je le trouve très abouti et j'espère ne pas être la dernière bloggueuse à le lire.
- Un livre disponible en numérique à tout petit prix sur Librinova.
Voyage au bout du jour de Matthieu Gloiret - Librinova - 270 pages.