Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre ADRIAN
Quatrième de couverture :
" Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulés derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie. "
Revenu passer l'été dans la grande maison familiale du Finistère, entre après-midi à la plage, amours naissantes et fêtes sur la port, un jeune homme bascule doucement de l'enfance à l'âge adulte. Observant un petit cousin qui lui ressemble, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé. Au cours de ce mois d'août, joies et déchirements de la vie s'entrechoqueront.
Mon ressenti :
Un été dans le Finistère, une maison de vacances près de la mer, le récit se déroule au-dessus de Brest mais ça pourrait aussi très bien se situer près de chez moi, les bords de mer autour de Morlaix, en même temps c'est juste à côté.
Cet homme nous raconte ce mois passé en vacances, voilà un moment qu'il n'était pas venu, après une pause il a eu besoin de revenir se ressourcer. De l'arrivée en train au départ, un mois dans cette maison de vacances proche de la plage, la grand-mère qui vit toujours là, les arrivées et départs des autres membres de la famille, des moments choisis, des rituels. Il a de nombreux souvenirs dans cette maison il est un brin nostalgique, le temps passe. J'ai aimé découvrir tranquillement le fil de cette histoire.
Evidemment ce livre m'a beaucoup parlé car c'est chez moi, ça se passe à quelques kilomètres et du coup je visionne très bien beaucoup d'endroits. Au-delà de cela, j'ai été touchée, j'ai aimé ce temps suspendu, cette lenteur des vacances, je l'ai trouvé très bien écrit, l'écriture m'a beaucoup parlé, certaines phrases résonnent, j'ai d'ailleurs noté de nombreux passages et c'est assez rare.
Je vais me pencher d'un peu plus prêt sur cet auteur car c'est ma première lecture et il a pourtant obtenu des prix à quatre de ses parutions.
page 34 : " La joie d'entrer dans un port par la mer, seule vraie provenance qui vaille."
page 41 : " La plage était notre langage commun. "
page 102 : " Je pensais que certaines villes ne se comprenaient que sous un ciel gris. Et Brest était de celles-là. Attachante, elle avait pour moi une couleur de combat, celle des bâtiments militaires qui mouillaient dans la rade. "
page 192 : " Merci mon chéri mais je ne peux rien manger. J'ai le cœur entre les dents... "
Que reviennent ceux qui sont loin - Pierre ADRIAN - Gallimard 2022 - 199 pages.