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Les refuges de Jérôme LOUBRY

Publié le par Emma

Les refuges de Jérôme LOUBRY

Quatrième de couverture :

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte. Lorsqu'elle débarque  sur cette terre grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi-autarcie. Tous décrivent la défunte comme une personne charmante, loin de l'image que sa petite-fille a. Cependant, l'atmosphère est étrange. En quelques heures, la jeune femme se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Pourtant, aucun d'entre eux ne quitte jamais l'île. Pourquoi ? Et qu'est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ? ....
 

Mon ressenti :

J'avais déjà lu de l'auteur Le douzième chapitre, un suspense insoutenable, un livre difficile à lâcher mais une fin qui m'avait vraiment déçue.
Il me fallait relire l'auteur mais j'avais peur d'être encore une fois déçue.
La première partie oscille entre deux époques maintenant et 1949.
De nos jours Sandrine, journaliste apprend que sa grand-mère qu'elle ne connaît pas est morte, elle doit aller vider sa maison sur une petite île. Alors qu'elle y arrive, l'ambiance y est pesante, les personnes bizarres.
En parallèle, en 1949, sur la même petite île, la grand mère de Sandrine travaille dans un ancien blockhaus reconverti en centre de vacances pour enfants, mais les règles imposées pour y travailler sont particulières et le premier séjour des enfants ne va pas se dérouler comme prévu.
Comme pour Le douzième chapitre, il y a un suspense insoutenable, il a vraiment l'art de tenir en haleine et de nous donner envie de tourner les pages. Nous sommes ici dans le domaine de la psychologie, l'auteur nous "balade" dans ce thriller haletant.

J'ai trouvé cela passionnant et je n'ai pas été déçue par la fin, un livre qui nous réserve beaucoup de surprises.

 

Les refuges - Jérôme LOUBRY - Calmann-Lévy 2019 - 423 pages.

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Le grand loin de Pascal GARNIER

Publié le par Emma

Le grand loin de Pascal GARNIER

Quatrième de couverture :

Père placide et d'humeur conciliante, voilà Marc parti vers le sud avec sa fille Anne qu'il vient d'enlever à son hôpital psychiatrique pour le week-end. Mais la petite escapade tourne bientôt à la cavale. Anne ne veut plus rentrer, surtout pas à l'asile. Elle veut aller loin, très loin, le plus loin possible. Constellée d'incendies bizarres et semée de cadavres, le drôle d'équipée se transforme vite en un hallucinant road-movie.

Mon ressenti :

J'adore les livres de Pascal Garnier, voilà un petit moment que je n'en avais pas lu, il a toujours l'art et la manière de raconter les histoires.
Ici un père va emmener en vacances sa fille adulte, handicapée. Il la sort de son hôpital psychiatrique, au début pour le week-end, et cette sortie va se transformer en folle équipée. En effet, sa fille ne veut pas rentrer, il va donc poursuivre le voyage qui va plutôt être mouvementé, les rencontres vont quelquefois être improbables et hautes en couleur, et il va en rester quelques traces.
Comme toujours Pascal Garnier réussi à m'embarquer dans ses histoires, ça se lit seul, vite et pourtant sous des aspects légers, drôles et sans y toucher il est capable de nous raconter des horreurs. Ces personnages, des Mr et Mme tout le monde, fragiles, quelquefois naïfs, qui ont une vie normale et qui à un moment de leur vie vont vriller. Ici, j'ai trouvé les thèmes extrêmement difficiles à "encaisser", on aborde la vieillesse, la folie, l'inceste.
Le grand loin est le dernier livre paru en 2010 avant qu'il ne le rejoigne ce "Grand loin", j'ai désormais lu tous ses livres parus chez Zulma, il m'en reste encore à lire car j'ai vu par exemple qu'il y avait des titres dans la collection Points Noirs, il me reste à les trouver ou à tomber dessus lors d'un vide-grenier.

Le Grand Loin - Pascal GARNIER - Zulma 2010 - 158 pages.
 

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La lisière de Niko TACKIAN

Publié le par Emma

La lisière de Niko TACKIAN

Quatrième de couverture :

Un choc sous la voiture, en pleine nuit, alors que Vivian, Hadrien et leur fils Tom roulent dans les Monts d'Arrée, ce massif breton formé de landes, de roches et de marécages.
Hadrien s'arrête, descend pour voir, Tom le suit. Une minute passe, puis deux. Vivian s'inquiète, c'est bien long et elle ne les entend plus, elle quitte le voiture, appelle. Personne. Si c'est une blague, elle n'est pas drôle, fulmine-t-elle. Mais quand elle s'avance de quelques pas vers la forêt, un homme surgit et le prend en chasse, il est armé d'une hache, elle court vers la route, et se jette quasiment sous les roues d'un camion qui la prend à son bord et la conduit à la gendarmerie.
Là, Vivian raconte, affolée, supplie qu'on l'aide. La lieutenante Maëlys Mons envoie une équipe sur les lieux. Rien. Pas de voiture. Aucune trace. Ainsi commence une attente d'autant plus insoutenable pour Vivian que, dans ses rêves, qui semblent essayer de lui dire quelque chose, elle retrouve son mari et son fils.
L'incompréhension grandit lorsque la voiture est découverte au fond d'un marais, vide. Qu'est-il arrivé à Hadrien et Tom ?

Mon ressenti :

J'ai lu pour la 1ère fois il y a peu un livre de cet auteur, Solitudes, qui se passait dans le Vercors, j'avais beaucoup aimé comment était traité le cadre, avec une grande importance, presque un personnage à part entière, il me fallait donc lire celui-ci car on est chez moi, je connais très bien l'endroit, on se promène entre Morlaix, Carantec, les Monts d'Arrée et un peu le Finistère Sud.
Vivian est en voiture en famille avec son mari Hadrien et leur fils, Tom, ils se rendent dans le Finistère Sud chez la mère d'Hadrien. Alors qu'ils traversent les Monts d'Arrée et qu'ils s'arrêtent, Hadrien se gare, sort de la voiture, rejoint par Tom. Alors que Vivian ne comprend pas ce qu'il se passe, elle ne les vois plus, ils ne sont plus là et ne reviennent pas.
On oscille clairement entre contes et légendes de Bretagne, il ne faut pas se lancer dans la lecture si on ne conçois pas qu'il puisse y avoir du mystère, il y a un suspense incroyable. Je connais très bien les coins, donc j'ai pris beaucoup de plaisir à me promener chez moi, mais quelques facilités et incohérences me sont apparues.
J'ai passé un bon moment, déjà c'est un plaisir de lire un livre qui se passe chez moi, ensuite j'aime bien l'écriture de Niko T. , je ne sais pas si c'est parce qu'il est né deux jours après moi, c'est clair, pas de superflu, des chapitres courts, on va à l'essentiel, tout ce que j'aime, une écriture sans fioritures inutiles qui accentue encore plus le suspense.
Un auteur que je vais continuer à lire.

 

La lisière - Niko TACKIAN - Calmann Lévy Noir 2023 - 320 pages.
 

 

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Bord de mer de Véronique OLMI

Publié le par Emma

Bord de mer de Véronique OLMI

Quatrième de couverture :

Elle vit seule avec ses deux petits garçons et pour la première fois les emmène en vacances. Cette escapade doit être une fête, elle le veut, elle le dit, elle essaie de le dire.
Ensemble, ils vont donc prendre le car, en pleine nuit, sous la pluie. Les enfants sont inquiets : partir en période scolaire, partir en pleine semaine, partir en hiver à la mer les dérange. Mais demain tout ira bien, demain ils seront heureux. Demain il fera beau et ils verront la mer.

 

Mon ressenti :
Kevin et Stan partent un soir avec leur maman, ils ont 5 et 9 ans, ils partent en vacances, ils prennent un car, c'est l'hiver, il fait froid, il fait nuit. Ils vont en bord de mer mais l'ambiance est assez lourde dans ce car, on ne sait pas grand chose au début du livre et on se demande si ils ne sont pas en train de fuir.
Puis ils arrivent en bord de mer, pour des vacances , le but étant de passer des bons moments et de profiter de ces paysages, des vacances, du farniente. Mais le bord de mer en hiver ce n'est pas pareil. Ils fuient une vie de misère, vont-ils réussir à passer de bons moments ? Tout ne se passe pas comme prévu.
Un petit livre, 122 pages qui se lisent assez vite, en apnée, c'est sombre, très sombre, une descente aux enfers pour cette famille, une histoire glaçante et j'ai refermé le livre complètement sonnée.

Bord de mer - Véronique OLMI - Actes Sud 2001 - 122 Pages.

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Merci de fermer la porte de Hervé JAOUEN

Publié le par Emma

Merci de fermer la porte de Hervé JAOUEN

Quatrième de couverture :

Un jeune employé qui s'abrite derrière un éternel sourire et décourage tous ceux qui cherchent à percer ses secrets ; un vieux négociant en vins qui dort sur un trésor familial et semble planer hors du temps ; deux jeunes filles dans un café, qui fêtent un événement énigmatique, une promesse fatale dont elles ne pourront plus jamais se défaire ; Maï-Yann qui contemple la prairie qui descend vers l'Odet...
Tous ces personnages semblent coupés d'un monde qui les ignore. Ils dérivent dans leurs univers intérieurs. 
Six personnages, six destins, six nouvelles à la fois désabusées et optimistes.

 

Mon ressenti :

Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu des nouvelles, je l'ai acheté l'été dernier lorsque j'avais une panne de lecture. Hervé Jaouen est un auteur breton que j'aime beaucoup, j'ai lu il y a de nombreuses années Hôpital souterrain que j'avais beaucoup aimé, j'ai aussi lu son premier livre consacré à l'Irlande. Ici, ce sont des nouvelles et elles sont comme j'aime car il y a une histoire, elles racontent vraiment quelque chose, il y en a six.
Parmi les six :

Le jeune homme qui souriait tout le temps
Que peut-il se cacher sous un sourire permanent ?

Le café du viaduc
Jusqu'où peut-on aller ou faire par amitié ?

La prairie 
Aimer sa maison jusqu'au bout.

Des thèmes différents et variés avec pourtant un élément qu'elles ont toutes en commun, des histoires de vie, des personnes plutôt discrètes et une petite tranche de leur existence. Une très bonne parenthèse entre deux lectures plus longues et exigeantes.
 

Merci de fermer la porte - Hervé JAOUEN - Editions Denoël 1999 - 185 pages.

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Sans un bruit de Paul CLEAVE

Publié le par Emma

Sans un bruit de Paul CLEAVE

Quatrième de couverture :

Auteurs de thrillers écrits à quatre mains, Cameron et Lisa Murdoch jouissent d'une confortable notoriété à Christchurch, où ils mènent une existence paisible et heureuse. certes Zach, leur fils de sept ans, peut être difficile à vivre, mais le couple fait face, s'arme de patience. Jusqu'au jour où Zach disparaît en pleine nuit. Fugue ? Enlèvement ? Les Murdoch sont bouleversés, prêts à tout pour retrouver leur fils. Mais lorsque les médias s'emparent de l'affaire, une vidéo fait surface : Cameron, visiblement excédé par une crise de Zach, emportant son fils sous le bras pour le jeter dans la voiture. Et le doute, lentement, s'insinue dans les esprits : après tout, qui mieux qu'un auteur de romans policiers pour commettre le crime parfait ?

 

Mon ressenti :

Cameron et Lisa sont mariés, ils sont auteurs de thrillers et ont un fils, Zach. 
Un matin, Zach a disparu, il n'est plus dans sa chambre. La veille, il avait fait part à son père de son envie de partir. Alors, que s'est-il passé ?
La recherche va commencer, mais pourquoi Cameron a-t-il eu une altercation la veille dans un parc alors que son fils était sur un château gonflable ? Qui de mieux placés que les parents pour enlever leurs fils, ces derniers étant habitués à échafauder des scénarios pour leurs livres ?
Le compte à rebours est lancé, on a vraiment du mal à le lâcher, je suis restée en apnée avec en plus ces chapitres courts qui donnent du rythme. J'ai beaucoup aimé cette histoire, je l'ai lu en quelques jours, ça doit être le 4ème que je lis de l'auteur et j'ai eu la chance de gagner celui-ci sur instagram lors du concours du calendrier de l'avent, je l'ai donc reçu à sa sortie en novembre dernier.

 

Sans un bruit - Paul CLEAVE - Sonatine 2022 - 485 pages.

 

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La liseuse de Paul FOURNEL

Publié le par Emma

La liseuse de Paul FOURNEL

Quatrième de couverture :

La stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l'éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l'allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c'est comme si son cœur se fendait en deux.

Mon ressenti :

Robert Dubois est éditeur, il a pour habitude de partir tous les week-ends avec de nombreux feuillets afin de trouver la prochaine perle à publier, jusqu'au jour où une stagiaire lui apporte une liseuse. Il va falloir s'adapter et "dompter la bête".
Il va demander à ses jeunes stagiaires de créer une maison d'édition avec les nouvelles technologies, nous allons l'accompagner dans son quotidien.
J'ai beaucoup aimé cette plongée dans ce monde de l'édition qui m'est complètement inconnu, avec tous ces travers, surtout Paul Fournel le connaît bien.  Après des lectures bien décevantes ce livre m'a fait du bien, il est intelligent, drôle, ironique. Une belle histoire qui mérite d'être lue.

 

La liseuse - Paul FOURNEL - P.O.L. 2012 - 217 pages.

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Ce que tu as fait de moi de Karine GIEBEL

Publié le par Emma

Ce que tu as fait de moi de Karine GIEBEL

Quatrième de couverture :

Personne n'est assez fort pour la vivre.
Personne n'est préparé à l'affronter,
même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie...
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.

On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien la ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faux pas. Et c'est l'interminable chute.

Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul.

Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?

Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre sans aucune pitié.

Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?

Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombre gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.

Mon ressenti :

Deux salles,
Deux interrogatoires.
D'un côté, le Commandant Richard Ménainville,
De l'autre, son Lieutenant Laëtitia Graminsky.

Tous deux racontent les derniers mois passés, en détail, leur emploi du temps.
Pourquoi sont-ils interrogés ? Vont-ils donner la même version ? Que s'est-il passé ?
Un roman très agréable à lire, ils parlent à tour de rôle, la construction originale est très fluide. Il y en a presque un qui commence une phrase et c'est l'autre qui raconte la suite.
La grande question est : Où nous mène la passion ?
Un roman très addictif, impossible de le lâcher, c'est assez trash tout de même.

 

Ce que tu as fait de moi - Karine GIEBEL - Belfond 2019 - 550 pages.

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Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. ELLORY

Publié le par Emma

Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. ELLORY

Quatrième de couverture :

C'est l'une des histoires les plus connues au monde - et l'une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentielle de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain...
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là.
En revanche, peu après, Mitch Newman, photojournaliste installé à Washington, apprend une très mauvaise nouvelle. La mère de Jean, son ex-fiancée, lui annonce que celle-ci a mis fin à ses jours.
Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s'est passé. il découvre alors que Jean enquêtait sur la famille Kennedy. Peu à peu, le photographe va s'avancer dans un monde aussi dangereux que sophistiqué : le cœur sombre de la politique américaine.

Mon ressenti :

Mitch Newman est photographe, il apprend que son ex fiancée, Jean, est morte, elle se serait suicidée. C'est la mère de cette dernière qui l'appelle, ils se sont sont séparés car Mitch a voulu aller couvrir en tant que photographe la guerre en Corée, il se sent donc dans l'obligation de rendre service à sa mère qui est seule, il se met donc à enquêter sur cette mort.
En parallèle, nous sommes en novembre 1963 juste après que J.F. Kennedy ait salué la foule dans une décapotable et l'histoire va se dérouler jusqu'en août 1964.
Jean enquêtait sur Kennedy, s'est-elle vraiment suicidée ? Pourquoi enquêtait-elle sur le clan Kennedy ? Qu'avait-elle découvert ?
On mélange donc histoire avec des personnages réels mais aussi des inventés, une histoire différente car il ne lui arrive rien dans cette voiture, nous sommes donc dans une uchronie politique, c'est prenant et assez bien mené. Kennedy a échappé à son destin, comment vont se passer les mois qui suivent ? On mêle tour à tour de la politique, les extravagances de Kennedy, les secrets, le sexe etc... pour avoir au final une bonne histoire, c'est bien ficelé, efficace et original.

 

Le jour où Kennedy n'est pas mort - R.J. ELLORY - Sonatine 2020 - 422 pages.

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Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

Publié le par Emma

Ma part de gaulois de Magyd CHERFI

Quatrième de couverture :

C'est l'année du baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël, quartiers nord de Toulouse. Une formalité pour les Français, une événement sismique pour l'"indigène". pensez donc le premier bac arabe de la cité. Le bout d'un tunnel, l'apogée d'un long bras de fer avec la fatalité, sous l'incessante pression enamourée de la toute puissante mère et les quolibets goguenards de la bande. Parce qu'il ne fait pas bon passer pour un "intello" après l'école, dans la périphérie du " vivre ensemble" - Magyd et ses inséparables, Samir la militant et Momo l'artiste de la tchatche, en font l'expérience au quotidien.
Entre soutien scolaire aux plus jeunes et soutien moral aux filles cadenassées, une génération jour les grands frères et les ambassadeurs entre familles et société, tout en se cherchant des perspectives d'avenir exaltantes. Avec en fond sonore les rumeurs accompagnant l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, cette chronique pas dupe d'un triomphe annoncé à l'arrière-goût doux-amer capture un rendez-vous manqué, celui de la France et de ses banlieues.

Mon ressenti :

Magyd habite la cité nord de Toulouse, c'est un récit romancé sur sa vie d'adolescent dans les quartiers.
Magyd est né en 1962 de parents algériens, ils vivent dans les quartiers nord de Toulouse et nous le suivons pendant ses années lycée. 
Magyd a été l'"élu" de sa mère," tu vas faire des études mon fils". Il va devoir d'ailleurs se battre dans tous les sens du terme parce qu'il aime la littérature, il ne fait pas du foot, sa mère trouve qu'il n'y a rien de pire que ce sport. Durant sa scolarité il va donner des cours de soutien aux élèves, nous sommes encore dans les années pendant lesquelles les filles n'ont pas accès à la culture, nous sommes à la charnière où elles vont commence à s'imposer. Il va être l'un des premiers de la cité à avoir le baccalauréat.
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui raconte la vie de ce jeune Beur dans un quartier populaire. Le langage est fleuri et nous montre bien la vie. Il va devoir mener un vrai combat pour accéder à la culture mais sans devenir "trop" français non plus. Le livre prend fin tout juste fin  lorsque commence l'aventure Zebda.
J'ai raté l'auteur en début d'année alors qu'il était présent à un salon du livre dans un petit village pas loin de chez moi, c'est dommage car j'aurais bien aimé le rencontrer, c'était pour la sortie de son livre La part du Sarrasin.

 

Quelques extraits :

Page 11 : " Je mêlais sans scrupule des vers de René Char, d'Eluard ou d'Apollinaire avec mes minables élucubrations. Sans vergogne, je mélangeais le kérosène des grands avec mon fuel domestique. "

Page 200 :
" Comment dit-on "félicitations" en kabyle ?
- Tu sais maman, quand on te félicite.
- Non j'sais pas.
- Mais si ! Quand on dit à quelqu'un "bravo".
- Heu, non.
- Tu vois pas ? Quand on te dit "c'est très bien".
- Non.
Le Kabyle est comme ça, il félicite pas. Féliciter c'est détendre la corde qui expédie la flèche. Ça vous ramollit la fougue nécessaire au combat."

 

Ma part de Gaulois - Magyd CHERFI - Actes Sud 2016 -259 pages.
 

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