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que je n'oublierai pas

Les sources de Marie-Hélène LAFON

Publié le par Emma

Les sources de Marie-Hélène LAFON

Quatrième de couverture :

La cour est vide. La maison est fermée. Clara sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entre pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu.

Année 1960, Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée.

 

Mon ressenti :

Une ferme dans les années 60 dans la Cantal, une histoire familiale racontée sur trois périodes et par trois voix.
Tout commence par la femme, en 1967, elle est mariée, elle a trois enfants et vit isolée dans une ferme.
Puis vient la voix du mari en 1974, lui qui fait vivre la ferme, sa femme lui parle de divorce et il ne comprend pas trop.
Enfin la vision de la fille de la famille qui vient fermer cette maison en 2021 avant la vente de celle-ci.
C'est une histoire simple, une vie de famille avec un père violent dans les années 70. Le ton est juste comme toujours avec Marie-Hélène Lafon, les silences sont présents, l'économie de mots mais bien choisis, pas de détails inutiles, c'est percutant, précis. Un instantané du monde agricole tellement éprouvant, la condition de la femme dans ces années 70, le changement des mentalités, autant de sujets difficiles évoqués et pourtant nous ne sommes pas du tout dans le pathos et elle tombe encore une fois juste.

 

Les sources - Marie-Hélène LAFON - Buchet Chastel 2023 - 118 pages.

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Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre ADRIAN

Publié le par Emma

Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre ADRIAN

Quatrième de couverture :

" Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulés derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie. "

Revenu passer l'été dans la grande maison familiale du Finistère, entre après-midi à la plage, amours naissantes et fêtes sur la port, un jeune homme bascule doucement de l'enfance à l'âge adulte. Observant un petit cousin qui lui ressemble, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé. Au cours de ce mois d'août, joies et déchirements de la vie s'entrechoqueront.

Mon ressenti :

Un été dans le Finistère, une maison de vacances près de la mer, le récit se déroule au-dessus de Brest mais ça pourrait aussi très bien se situer près de chez moi, les bords de mer autour de Morlaix, en même temps c'est juste à côté.
Cet homme nous raconte ce mois passé en vacances, voilà un moment qu'il n'était pas venu, après une pause il a  eu besoin de revenir se ressourcer. De l'arrivée en train au départ, un mois dans cette maison de vacances proche de la plage, la grand-mère qui vit toujours là, les arrivées et départs des autres membres de la famille, des moments choisis, des rituels. Il a de nombreux souvenirs dans cette maison il est un brin nostalgique, le temps passe. J'ai aimé découvrir tranquillement le fil de cette histoire. 
Evidemment ce livre m'a beaucoup parlé car c'est chez moi, ça se passe à quelques kilomètres et du coup je visionne très bien beaucoup d'endroits. Au-delà de cela, j'ai été touchée, j'ai aimé ce temps suspendu, cette lenteur des vacances, je l'ai trouvé très bien écrit, l'écriture m'a beaucoup parlé, certaines phrases résonnent, j'ai d'ailleurs noté de nombreux passages et c'est assez rare.
Je vais me pencher d'un peu plus prêt sur cet auteur car c'est ma première lecture et il a pourtant obtenu des prix à quatre de ses parutions.

 

page 34 : " La joie d'entrer dans un port par la mer, seule vraie provenance qui vaille."

page 41 : " La plage était notre langage commun. "

page 102 : " Je pensais que certaines villes ne se comprenaient que sous un ciel gris. Et Brest était de celles-là. Attachante, elle avait pour moi une couleur de combat, celle des bâtiments militaires qui mouillaient dans la rade. "

page 192 : " Merci mon chéri mais je ne peux rien manger. J'ai le cœur entre les dents... "


Que reviennent ceux qui sont loin - Pierre ADRIAN - Gallimard 2022 - 199 pages.

 

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Les sœurs de Montmorts de Jérôme LOUBRY

Publié le par Emma

Les sœurs de Montmorts de Jérôme LOUBRY

Quatrième de couverture :

Novembre 2021. Julien Perrault vient d'être nommé chef de la police de Montmorts, village isolé desservi par une unique route. Alors qu'ils s'imaginait atterrir au bout du monde, il découvre une endroit cossu, des rues d'une propreté immaculée, un système de surveillance dernier cri. Mais quelque chose détonne dans cette atmosphère trop calme. Est-ce la silhouette menaçante de la montagne des morts qui surplombe le village ? Les voix et les superstitions qui hantent les habitants ? Les décès violents qui jalonnent l'histoire des lieux ?

 

Mon ressenti :
L'histoire se passe à Montmorts, un petit village dans lequel vient d'être nommé chef de la police Julien Perrault, il remplace l'ancien qui est mort dans un accident de voiture. Le village est isolé mais il a de nombreuses infrastructures très modernes toutes payées par le maire, un richissime chef d'entreprise qui a perdu sa fille.
Alors que le village est habituellement très calme, à tel point que Julien se demande ce qu'il est venu faire ici car les dossiers en cours sont quasi inexistants, tout va très vite changer, tout commence par une mort violente, puis des gens étranges, des comportements incompréhensibles.  Et tout cela n'est que le début d'une longue liste, tout va s'enchaîner très vite.
Encore une fois avec l'auteur un suspense incroyable, les pages défilent très vite, l'histoire flirte avec le fantastique, des histoires de sorcières, on se pose de nombreuses questions et pourtant comme toujours l'auteur nous sort des explications, des surprises. Mais ou va-t-il chercher tout cela ? 

Sans conteste, l'année aura été pour moi celle de Jérôme Loubry, j'ai encore une fois adoré. Il est vraiment très fort dans les thrillers psychologiques. Incroyable !

 

Les sœurs de Montmorts - Jérome LOUBRY - Calmann Lévy 2021 - 413 pages.

 

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Le royaume désuni de Jonathan COE

Publié le par Emma

Le royaume désuni de Jonathan COE

Quatrième de couverture :

Bienvenue à Bournville, charmante bourgade proche de Birmingham connue pour sa célèbre chocolaterie. C'est à l'occasion de la victoire de mai 1945 que nous y rencontrons la petite Mary Clarke, émerveillée par les festivités organisées autour de sa maison. Elle y croise alors le chemin d'un certain Geoffrey Lamb, fils d'un collègue de son père travaillant aussi dans l'usine de chocolat. Nous retrouvons Mary et Geoffrey en 1953, fiancés et fascinés par le couronnement de la reine Elisabeth II que leurs familles respectives regardent ensemble sur le premier poste de télévision de Bournville. treize ans plus tard, le couple a trois fils épris de football, qui s'extasient devant le match opposant les Anglais aux allemands lors de la Coupe du monde de 1966. Nous les verrons à leur tour grandir et tracer leurs routes au fil de l'investiture du prince de Galles, du mariage de Charles et Diana, de la mort de cette dernière, de l'arrivée de Boris Johnson en politique, pour finalement retrouver Mary lors du 75ème anniversaire de la Victoire, en plein confinement.

Mon ressenti :

On suit la Famille Lamb de 1994 à 2020, ils sont originaires de Bournville, la ville connue pour son entreprise de chocolat. Ils vont vivre ses années et comme souvent avec l'auteur vivre, participer ou commenter des faits importants dans le pays : le 8 mai 1945, le couronnement de la reine, la finale de la coupe du monde de football en 1966, le mariage de Charles et Diana et bien d'autres. Même si les années défilent dans l'histoire, certains trouveront peut-être que tout est trop rapide, pour moi il excelle toujours dans la narration de ces grands événements, j'ai toujours l'impression de regarder un film tellement c'est précis et le tout donne une vue d'ensemble du pays sur toutes ces années.
On suit donc plusieurs membres de cette famille, trois générations qui se suivent et qui doivent traverser de grands épisodes dans leur pays, les conséquences que ça a sur leur vie et leur choix.

Des grand événements dans l'histoire de l'Angleterre au fil des années avec le fil rouge de l'entreprise de chocolat Cadbury en fond et ses nombreux problèmes au sein de l'union européenne, des histoires de famille qui vivent et commentent ces grandes dates.
C'est toujours un grand moment de lecture pour moi, je suis complètement fan de ses livres depuis de nombreuses années, il fait partie de mes lectures refuge et il faut que je vérifie, il m'en reste peut-être un pas lu.

 

Le royaume désuni - Jonathan COE - Gallimard 2022 - 485 pages.

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Pur Sang de Franck BOUYSSE

Publié le par Emma

Pur Sang de Franck BOUYSSE

Quatrième de couverture :

Elias a grandi à Eden Creek dans le Montana. Élevé par un couple d'Indiens descendant de la tribu des Rêveurs, il croit son destin lié à ce monde. Mais avant de mourir, pour s'alléger d'un poids trop lourd, Mama Tulssa lui fait une révélation qui va bouleverser le cours de son existence.
Elias s'envole alors pour la France où l'attend une terrible vérité, le secret de ses origines.

Mon ressenti :

Après avoir cessé de lire pendant environ 5 mois il me fallait trouver le livre qui allait me relancer, j'ai fait quelques tentatives qui ont échouées et c'est celui-ci qui m'a remise dans la bain.
Elias grandit avec un tribu d'Indiens, il y est intégré, il a sa famille, ses parents, il y vit des jours tranquilles, enfin jusqu'au jour du départ de ses parents, il y a d'abord son papa qui décède puis sa maman, juste avant de partir elle va lui révéler un lourd secret qui est en lien avec lui et la France. Elias va donc aller en France pour connaître sa véritable histoire.
Une histoire très facile à lire et distrayante, la première fois que j'ai rencontré Franck Bouysse après Grossir le ciel, il m'avait parlé de cette histoire qui lui tenait à cœur et qui devait être rééditée. 
Nous passons donc du Montana à la France, Elias veut connaître son histoire, une fois sur place, il va rencontrer un écossais chez qui il va séjourner et qui a lui aussi sa part de mystère. 
Je me suis vraiment laissée porter par cette histoire qui est  dépaysante, à la fois l'histoire des Nez percés dans la Montana, mais aussi une quête d'identité avec des descriptions de paysage dignes de nature writing (enfin je pense car je n'en lis pas). Un super moment pour reprendre tout en douceur la lecture, c'est le tome 1 de La marche du rêveur.

Pur sang - Franck BOUYSSE - Phébus 2023 - 254 pages.

 

En aparté :
Mon blog est en train de passer depuis quelques semaines en https, donc je ne sais pas si il ne va pas bugguer à un certain moment.
Mon adaptation à ma nouvelle région se passe très bien, et j'espère pouvoir être là et vous suivre de manière plus assidue mais c'est une année particulièrement difficile dans le sens où rien ne se fait facilement, il faut batailler pour tout, depuis mars c'est comme ça et j'espère que ça va finir par s'arrêter.

 

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Expo 58 de Jonathan COE

Publié le par Emma

Expo 58 de Jonathan COE

Quatrième de couverture :

Londres, 1958. Thomas Foley travaille au ministère de l'Information lorsqu'on lui propose de participer à l'Exposition universelle de Bruxelles. Mais superviser la construction du Pavillon britannique est plus dangereux qu'on ne pourrait le croire... Il est vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d'une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l'hôtesse qui devenir sa garde rapprochée.

 

Mon ressenti :

Bienvenue en Belgique, plus précisément à Bruxelles pour l'Exposition Universelle de 1958. C'est la première après la guerre, la ville de Bruxelles va connaître pour l'accueillir de grands changements, il y a notamment pour cette expo la construction de l'Atomium.
Thomas Finley est anglais, il travaille au ministère de l'Information, il est marié et jeune papa, on lui propose de représenter le Royaume-Uni en Belgique parce que sa mère est d'origine belge, plus précisément il va s'occuper du pub. Pendant 6 mois il va devoir s'occuper du bon déroulement et de la bonne image de son pays à travers un pub. Le pub, le lieu où les gens se divertissent, où les diverses nationalités se croisent, on en apprends des choses surtout en pleine guerre froide.
C'est toujours le même plaisir pour moi, celui de lire un livre de Jonathan Coe, tout est dans le détail, les personnages sont absolument délicieux, c'est drôle, comme toujours très bien documenté, on en apprend énormément sur l'Expo de 58. Il a vraiment l'art et la manière de m'intéresser à des sujets qui sur le papier ne m'attirent pas forcément, ici il parodie les romans d'espionnage, bref j'adore !

 

Expo 58 - Jonathan COE - Gallimard 2014 - 358 pages.
 

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Les singuliers d'Anne PERCIN

Publié le par Emma

Les singuliers d'Anne PERCIN

Quatrième de couverture :

Durant l'été chaud de 1888, une communauté de peintres prend pension à Pont-Aven, un village pittoresque du Finsitère? Parmi eux se trouvent un jeune belge, Hugo Boch, issu d'une riche famille d'industriels, et un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule, qui croit en son génie. Ils sont de cette avant-garde qui veut peindre autrement, voir autrement, vivre autrement.
Hugo Boch n'est plus très sûr, lui, de vouloir poursuivre dans la peinture : il expérimente du côté de la photographie, cet art naissant. Surtout, il mène une correspondance assidue et les lettres qui s'échangent, entre la Bretagne, Paris et Bruxelles, sont foisonnantes d'anecdotes. Un vent nouveau se lève, en cette fin de siècle, dans les arts mais aussi dans les mœurs et les techniques. Tous ces explorateurs sont des jeunes gens audacieux, émouvants et parfois drôles, sauvages aussi, qui se battraient en duel pour défendre des tournesols peints par un Hollandais, réfugiés dans le Midi, que beaucoup considèrent comme un fou et un barbouilleur....

 

Mon ressenti :

Nous voilà dans un roman épistolaire, un genre que j'aime lire occasionnellement.
En 1888, et pendant deux ans nous suivons les correspondances d'un jeune belge, Hugo Boch, qui décide de s'installer sur la commune de Pont-Aven, le haut lieu de création des peintres à cette époque. Hugo Boch, sa cousine Hazel et Tobias sont des personnages fictifs, mais nous allons croiser à la lecture de ces lettres de grands noms de la peinture, évidemment en commençant par Gauguin. Ce n'est pas le seul, nous allons croiser des noms mondialement connus ou qui vont le devenir, nous avons à la lecture des lettres qu'il reçoit une belle carte postale du Paris de l'époque, c'est l'époque de la construction de la tour Eiffel. Nous naviguons entre Pont-Aven, les bords de la Laïta, le Pouldu qui sont des endroits que je connais très bien et que j'aime particulièrement, ça a donc rajouté à ma lecture mais nous allons ailleurs aussi car ils n'y passent que l'été.
J'ai tout aimé dans ce livre, déjà j'aime toujours beaucoup lire des lettres, j'ai passé un très bon moment, je les ai quittés à regret.

 

Page 81 :
" Ma mère aussi m'a écrit, me reprochant de ne pas donner de nouvelles, de faire le mystérieux, de ne pas rentrer, bref : de n'être pas, en un mot, le fils que je devrais être. Il lui en reste pourtant un qui est, lui, conforme au modèle attendu. Est-ce que cela ne suffit pas ? Dans ce cas, c'est bien malheureux pour nous deux, mais je n'y peux rien. Comme d'habitude, elle s'emploie à dénigrer avec une touchante obstination mon amitié avec Tobias, allant jusqu'à lui reprocher d'avoir un père qui s'est donné la mort ! Comme s'il y pouvait quelque chose, lui aussi ! Enfin tu connais son style de boutiquière, c'est affligeant de mesquinerie, c'est tout petit. J'ai décidé de ne plus leur écrire. Si malheureusement cela devait retomber sur toi, petite secrétaire de la diaspora Boch en France, hâte-toi de dire que tu ne sais rien de mes intentions. Ou bien si ça t'amuse, invente-moi des projets extravagants : marie-moi à une Bretonne, fais-moi pêcheurs de phoques, je n'y vois pas d'inconvénient. Sers-toi de tes lectures pour nourrir tes mensonges. "


Les singuliers - Anne PERCIN - Editions du Rouergue  - 386 pages.

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Solak de Caroline HINAULT

Publié le par Emma

Solak de Caroline HINAULT

Quatrième de couverture :

Sur la presqu'île de Solak, au nord du cercle polaire, trois hommes cohabitent tant bien que mal : Grizzly, scientifique idéaliste qui effectue des observations climatologiques, Roq et Piotr, deux militaires au passé trouble, chargés de la surveillance du territoire et de son drapeau. Une tension s'installe lorsque arrive la recrue, un jeune soldat énigmatique aux allures de gamin, hélitreuillé juste avant l'hiver arctique et sa grande nuit. Sa présence muette, menaçante, exacerbe la violence déjà latente au sein du trio. Peu à peu, il devient évident qu'un drame va  se produire. Qui est véritablement le nouveau venu ? De quel côté frappera la tragédie ?
 

Mon ressenti :

Sur une presqu'île au nord du cercle polaire, ils sont trois, deux militaires et un scientifique afin de garder un territoire et son drapeau. Un petit nouveau arrive, il est muet, frêle, il a tendance à rester seul et tout cela va bousculer l'équilibre. Ils vont devoir cohabiter sur un petit espace, avec leurs caractères, la période de l'année n'arrange rien car c'est la nuit polaire, ils ne se connaissent pas .
Caroline Hinault réussi à nous plonger dans cette terre hostile, un climat et une période de l'année tout autant, un huis-clos glaçant, des personnages qui ont un passé trouble et un incertitude sur ce qu'ils font là.
J'ai eu ce livre en cadeau pour mon anniversaire, c'est un premier roman, c'est court et le moins que l'on puisse dire c'est que le langage interpelle, il est cru, très imagé.
On ne sait rien au début, c'est assez "dépouillé", c'est court et percutant.
Une autrice à suivre !

Il a reçu le prix des lecteurs 2023.

 

Caroline HINAULT - Editions du Rouergue 2021 - 156 pages.

 

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A l'est d'Eden de John STEINBECK

Publié le par Emma

A l'est d'Eden de John STEINBECK

Quatrième de couverture :

Dans cette grande fresque, les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes. Adam, épris de calme, Charles, son demi-frère dur et violent, Cathy, la femme d'Adam, un monstre camouflé derrière sa beauté, et leurs enfants, les jumeaux Caleb et Aaron. En suivant de génération en génération les  familles Trask et Hamilton, l'auteur nous raconte l'histoire de son pays, la vallée de la Salinas, en Californie du Nord. 

 

Mon ressenti :

Je m'étais donné le mois de mars pour lire ce pavé, commencé le 01 mars et terminé le 24 pour arriver au bout des 785 pages.
Nous sommes à la fin des années 1800, début 1900. Nous allons suivre deux familles, il y a les Trask, ils sont deux frères qui ne s'entendent pas vraiment. Le père va faire partir à la guerre le plus gentil. Adam, une fois rentré va se marier et s'installer en Californie, dans la vallée de Salinas, avec sa femme Cathy (la diabolique) et bientôt leurs fils, des jumeaux.
Puis il y a les Hamilton, Samuel et Liza et leurs neuf enfants, ils sont fermiers, Samuel est un homme bon et va être le nouveau voisin d'Adam Trask.
Parmi les personnages emblématiques, il y a aussi le domestique chinois, Lee, plein de sagesse et toujours de bon conseil.
Nous allons côtoyer tous ces personnages et bien d'autres sur quatre parties, l'évolution des familles, c'est dense, riche mais jamais ennuyeux. On y rencontre le bien, le mal, les caractères sont parfois bons mais ils peuvent être aussi très mauvais, tout est décortiqué. J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de ces familles, leur évolution, leur parcours, les choix qu'ils font, la région et la vie à cette époque.
Il y en aurait tant à écrire sur ce livre en 4 parties alors que le film ne traite que de la dernière, la relation entre les deux frères jumeaux, fils d'Adam. Une très belle lecture avec de puissants personnages, de l'amour, de la haine, de la joie, de l'humiliation, de la peine, toute la complexité de l'humain au travers d'une époque et d'une région. Je ne regrette pas cette lecture puissante, ce livre que je voulais découvrir depuis un bon moment.

 

A l'est d'Eden - John STEINBECK - 1952 - 785 pages.

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La carte postale d'Anne BEREST

Publié le par Emma

La carte postale d'Anne BEREST

Quatrième de couverture :

La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de vœux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avais l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et de son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.
J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.

 

Mon ressenti :

Nous sommes en 2003, Lélia reçoit une étrange carte postale à son domicile, une écriture pas sûre et quatre prénoms, ceux de ses grands-parents maternels, sa tante et son oncle. Ils ont été les quatre envoyés dans des camps en 1942 et ne sont jamais revenus, tout cela deux ans avant la naissance de Lélia. Elle va  se demander qui l'a envoyée, sa fille a 24 ans, s'en moque mais dix ans plus tard, alors qu'elle est enceinte, elle va rechercher en retraçant toute l'histoire de la famille qui a bien pu envoyer cette carte.
C'est un livre dense mais passionnant, nous allons commencer par suivre les parcours des arrière grands-parents partis de Russie, tous les déménagements effectués, puis les camps, ils sont quatre partis au camps, il y en une qui n'y est pas, pourquoi ? Comment cela s'est produit et nous allons suivre aussi sa vie, elle va d'ailleurs donner naissance à Lélia en 1944. 
Cette recherche va se dérouler petit à petit sous nos yeux telle une enquête, mais nous allons surtout plonger dans ce récit et vivre avec cette famille.
C'est tour à tour passionnant, bouleversant, révoltant, une triste réalité, beaucoup de choses sans qu'on s'y perde ou que ce soit ennuyeux. Un livre qu'on a du mal à lâcher, un livre qui devrait être lu par les jeunes car pas mal d'aspects évoqués, une très grande réussite !

Ce livre a reçu de nombreux prix :
- Grand prix des lectrices de Elle 2022
- Prix Renaudot des lycéens 2021
- Grand prix des blogueurs littéraires 2021
- Prix littéraire des étudiants de Sciences po 2022
- Choix Goncourt des Etats-Unis 2022.

 

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller lire la magnifique chronique de Violette :)

 

La carte postale - Anne BEREST - Grasset 2021 - 570 pages.

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